Optimiser ses automatisations avec Make, l’outil IA no-code

Optimiser ses automatisations avec Make, l'outil IA no-code

Les outils d’automatisation appuyés par l’intelligence artificielle ne cessent d’évoluer, modifiant la manière dont les entreprises gèrent leurs tâches quotidiennes. Parmi eux, Make (anciennement Integromat) s’est imposé comme une solution incontournable pour automatiser des processus complexes sans écrire une seule ligne de code. Grâce à son interface intuitive et ses nombreux scénarios, Make est devenu le choix privilégié des professionnels cherchant à gagner du temps tout en fiabilisant leurs workflows automatisés.

Dans cet article, nous allons explorer les meilleures pratiques pour créer des automatisations optimisées avec Make. Que vous soyez entrepreneur, responsable marketing ou développeur no-code, ce guide vous aidera à créer des scénarios à la fois robustes et performants, tout en évitant les erreurs courantes.

Table of Contents

Comprendre le fonctionnement de Make pour l’automatisation intelligente

Présentation de Make et évolution depuis Integromat

Make est une plateforme d’automatisation en ligne qui permet de connecter entre eux divers services et applications pour automatiser des tâches récurrentes. Anciennement connu sous le nom d’Integromat, Make a changé de nom après une refonte complète de son interface et de ses fonctionnalités. L’outil est conçu pour traiter des scénarios complexes à l’aide de modules visuels, ce qui permet aux utilisateurs de visualiser chaque étape du processus.

Interface visuelle et logique des scénarios

Le cœur de Make repose sur son builder visuel de scénarios. Chaque scénario est composé de modules interconnectés représentant une action ou un déclencheur dans une application tierce (Google Sheets, Slack, Notion, etc.). Contrairement à d’autres outils similaires, Make offre un contrôle granulaire sur les flux de travail grâce à des fonctionnalités telles que :

  • La gestion des variables et des routes conditionnelles
  • La possibilité d’ajouter des fonctions personnalisées avec des fonctions JavaScript
  • L’exécution pas à pas pour tester chaque module indépendamment

Fonctionnement des déclencheurs et exécutions programmées

Chaque scénario commence généralement par un déclencheur : un événement dans une application (ex. réception d’un email, formulaire rempli, nouvelle ligne ajoutée…). Make permet également de programmer une répétition à fréquence fixe (toutes les heures, tous les jours, etc.), utile pour des tâches à exécuter à un intervalle régulier.

Concevoir des scénarios efficaces avec Make : bonnes pratiques

Commencer par une cartographie du processus métier

Avant de construire un scénario dans Make, il est essentiel de schématiser son processus métier. Cela permet de repérer les étapes manuelles répétitives qui peuvent être automatisées. Par exemple, si vous envoyez manuellement un email après chaque formulaire soumis sur votre site, ce processus peut être confié entièrement à Make.

Utiliser les filtres et routes conditionnelles pour personnaliser les parcours

Make permet d’inclure des routes conditionnelles, qui agissent comme des « if/else » pour faire bifurquer un scénario selon certaines règles. Cela vous permet de créer un parcours utilisateur dynamique. Par exemple : si un client remplit un champ « Budget > 10 000 € », une alerte est envoyée à l’équipe commerciale senior, sinon une réponse automatique est envoyée.

Gérer les erreurs et activer les notifications intelligentes

Les erreurs peuvent interrompre un scénario s’ils ne sont pas bien gérés. Make propose un système intégré de gestion des erreurs, avec plusieurs modes :

  • Ignore (passe à l’étape suivante même si une action échoue)
  • Break (arrête complètement le scénario en cas d’échec)
  • Resume (réessaie les étapes ultérieures si possible)

Il est judicieux d’ajouter un module de notification (email, webhook, Slack) à chaque fin de scénario ou en cas d’erreur critique.

Applications pratiques de Make dans différents domaines d’activité

Marketing : automatisation des leads et du nurturing

Make est souvent utilisé pour automatiser des campagnes d’emails ou de nurturing. Par exemple, lorsqu’un utilisateur s’inscrit via un formulaire, il est possible de :

  • Sauvegarder automatiquement ses données dans un CRM (ex : HubSpot ou Pipedrive)
  • Lui envoyer une série de mails via Mailchimp ou Sendinblue
  • Recevoir une alerte Slack personnalisée

Ressources humaines : onboarding automatisé des nouveaux employés

Les départements RH utilisent Make pour simplifier l’accueil de nouveaux collaborateurs :

  • Création automatique d’un compte email via Gmail API
  • Génération d’une tâche dans Asana ou Trello pour le matériel à fournir
  • Envoi d’un email de bienvenue avec les accès aux logiciels utilisés

Finance : génération automatique de rapports de dépenses

En connectant des outils comme QuickBooks, Google Sheets et Outlook, Make permet de générer et envoyer automatiquement des rapports de dépenses hebdomadaires ou mensuels aux équipes financières.

Exemples concrets de scénarios Make pour s’inspirer

1. Synchronisation automatique entre Notion et Google Calendar

Pour les utilisateurs de Notion qui planifient des tâches avec des dates précises, Make peut surveiller la base de données Notion et créer ou mettre à jour automatiquement les événements dans Google Calendar. Ce scénario est idéal pour les freelancers ou agences qui veulent une vue claire de tous leurs projets à livrer.

2. Notification Slack en cas d’abandon de panier Shopify

Grâce à l’intégration de Shopify, Make peut détecter les paniers abandonnés au cours des dernières 24 h. Le scénario peut alors :

  • Envoyer une notif Slack à un commercial dédié
  • Créer un brouillon de mail dans Gmail pour relancer le client automatiquement

3. Création de leads automatiques à partir de Google Ads

En connectant Make à votre compte Google Ads et votre CRM, il est possible d’envoyer instantanément les données des nouveaux prospects à votre outil de gestion commerciale ou dans une base de données centralisée.

Conseils stratégiques pour maîtriser Make à long terme

Organiser vos scénarios avec des conventions de nommage claires

Au fil du temps, vous allez multiplier les scénarios. Pour garder de la lisibilité, adoptez une convention de nommage stricte du type : « Nom_Plateforme_Objectif_Date ». Exemple : Slack_FeedAlert_RSS_2024.

Créer des scénarios modulaires au lieu de tout centraliser

Au lieu de créer un unique scénario complexe, découpez vos automatisations en plusieurs workflows spécialisés. Cela facilite la maintenance, les tests, et minimise les risques en cas de bug.

Tester à petite échelle avec des jeux de données fictifs

Avant de mettre un scénario en production, essayez-le avec des données fictives. Utilisez le mode « Dev » de Make pour surveiller les résultats pas à pas et éviter les erreurs massives sur des données réelles.

Mettre en place une documentation interne ou un tableau de bord de suivi

Vous pouvez également automatiser la documentation de vos scénarios. Par exemple, en enregistrant leur date de création, leur nom, leur état et leur dernière exécution dans un fichier Google Sheet via un scénario dédié.

FAQ — Réponses aux questions fréquentes sur Make

Comment choisir entre Make et Zapier pour l’automatisation ?

Make est plus puissant sur les scénarios complexes avec plusieurs routes conditionnelles ou manipulations de données poussées. Zapier est plus simple à prendre en main pour des automatisations à un seul niveau. Si vous avez besoin de personnaliser les flux ou d’intégrer des logiques avancées, optez pour Make.

Make est-il accessible aux débutants en automatisation no-code ?

Oui, mais la courbe d’apprentissage est plus progressive que sur d’autres outils. Heureusement, Make propose de nombreux templates. En suivant un tutoriel étape par étape ou en explorant leur académie en ligne, vous pouvez rapidement devenir opérationnel, même sans compétences techniques poussées.

Combien de scénarios peut-on créer avec un compte gratuit ?

Le plan gratuit de Make permet de créer un nombre illimité de scénarios, mais vous êtes limité à 1000 opérations par mois et un nombre maximum d’exécutions simultanées. Pour dépasser ces limites, il faut opter pour une formule payante.

Make propose-t-il une API ou des intégrations personnalisées ?

Oui, Make offre la possibilité de se connecter à des APIs externes via des modules « HTTP », « Webhook » ou même des fonctions personnalisées en JavaScript. Cela rend la plateforme extrêmement extensible, même pour des besoins très spécifiques.

Est-il possible de déclencher des automatisations Make depuis un chatbot ?

Absolument. Vous pouvez connecter Make à des plateformes comme Chatbase, ManyChat ou Tidio via webhooks. Lorsque l’utilisateur interagit avec le chatbot, cela déclenche un scénario Make qui effectue une tâche (ex. envoyer un fichier, inscrire à une formation, créer un ticket).

Conclusion

Make s’impose aujourd’hui comme un outil majeur dans l’écosystème no-code pour automatiser tout type de tâche, du plus simple au plus complexe. Sa puissance combinée à une flexibilité extrême en fait un allié stratégique pour les entreprises souhaitant gagner en efficacité tout en réduisant leurs coûts d’opération. En adoptant une approche structurée et progressive, vous pourrez tirer le meilleur parti de Make et transformer vos processus chronophages en flux automatisés intelligents et pérennes.

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