ChatGPT remplace 44 métiers : quel avenir pour l’emploi avec l’IA ?

ChatGPT remplace 44 métiers : quel avenir pour l’emploi avec l’IA ?

Publié le 7 octobre 2025

La montée en puissance de l’intelligence artificielle, incarnée notamment par ChatGPT développé par OpenAI, redessine profondément le paysage de l’emploi. D’après une récente étude relayée par de nombreux médias spécialisés, ChatGPT serait déjà capable de remplacer plus de 44 métiers, suscitant à la fois fascination, inquiétude et débats sociétaux majeurs. Alors que la solution bénéficie d’une adoption massive avec plus de 800 millions d’utilisateurs hebdomadaires, une question cruciale émerge : comment l’IA générative transforme-t-elle les emplois existants, et quels secteurs sont réellement menacés ou préservés ?

Une étude d’OpenAI alerte : 44 métiers sous la menace directe de GPT

Des fonctions administratives et analytiques en ligne de mire

Selon une étude d’OpenAI, publiée fin septembre 2025 et repérée notamment dans Les Numériques, l’IA générative comme ChatGPT peut désormais automatiser une série de tâches auparavant confiées à des professionnels humains. Parmi les 44 métiers identifiés comme vulnérables, on retrouve des postes centrés sur :

  • la saisie de données
  • la rédaction de contenus standards (emails, fiches produits, notices)
  • la modération de contenus en ligne
  • le support client de premier niveau
  • le community management basique

Des fonctions plus spécialisées comme les assistants juridiques, les correcteurs linguistiques, voire certains postes en comptabilité et ressources humaines, pourraient également être impactés. Le point commun ? Ces fonctions mobilisent des compétences linguistiques, répétitives ou analytiques que ChatGPT maîtrise désormais avec une grande efficacité.

Un impact bien plus large que le simple remplacement

OpenAI ne se contente pas de dresser la liste des postes pouvant être automatisés. L’entreprise insiste aussi sur l’évolution des métiers actuels. Nombre d’employés pourraient voir leurs tâches transformées profondément, avec une hybridation nouveaux outils IA + compétences humaines. Le mot d’ordre : adaptation ou obsolescence.

Microsoft et Goldman Sachs confirment l’ampleur du phénomène

L’effet domino de l’IA générative sur l’économie mondiale

Une étude parallèle menée par Microsoft et publiée sur Siècle Digital révèle une tendance similaire, répertoriant pas moins de 40 fonctions professionnelles en voie de disparition ou de transformation radicale. Plus alarmant encore, selon Goldman Sachs, les IA comme ChatGPT pourraient affecter jusqu’à 300 millions d’emplois dans le monde.

Parmi les secteurs les plus exposés, on retrouve :

  • la rédaction et la communication
  • le droit administratif et la paralegalité
  • la finance d’entreprise
  • la relation client numérique
  • l’enseignement de base en ligne

Cette convergence d’analyses souligne la rapidité de la mutation en cours. Il ne s’agit plus d’un scénario hypothétique, mais d’une réalité en marche, appuyée par des géants de la tech et des institutions financières globales.

Quels métiers sont les plus menacés par ChatGPT selon les experts ?

Focus sur la liste révélée par OpenAI et reléguée par PaperGeek

Le média français PaperGeek donne davantage de détails sur la liste des professions listées par OpenAI. Voici quelques exemples notables :

  • Les traducteurs et interprètes, surtout sur les langues à forte couverture algorithmique (anglais, français, espagnol).
  • Les analystes de risques (notamment financiers ou assurantiels) utilisant des modèles statistiques standards.
  • Les journalistes de dépêches ou rédacteurs SEO sur des contenus peu spécialisés.
  • Le personnel de support technique de niveau 1 (préqualifications via chatbot).
  • Certains postes RH (analyse CV, rédaction d’offres, gestion de candidatures).

Alors que certaines de ces professions nécessitent une certification ou une rigueur professionnelle, les solutions IA comme ChatGPT permettent d’automatiser la majorité des opérations courantes avec une précision croissante.

Dans quels métiers ChatGPT serait inefficace — voire inutile ?

Des professions encore “IA-proof” selon les experts

À rebours du débat anxiogène, plusieurs médias comme Journal du Geek, TF1 Info ou Hitek ont compilé une liste de métiers qui résisteraient à l’automatisation, et ne seraient pas remplaçables par une IA… du moins pas à court terme :

  • Les professions manuelles complexes : plombiers, électriciens, artisans du bâtiment.
  • Les métiers du soin : aides-soignants, psychologues, accompagnants éducatifs.
  • Les fonctions créatives artistiques : chorégraphes, réalisateurs, artistes plastiques.
  • Les métiers de négociation ou d’interaction humaine à forte charge émotionnelle : médiateurs, coachs, psychothérapeutes.
  • Les professions à fort besoin de jugement contextuel, imprévisible ou moral, comme les magistrats ou les travailleurs sociaux.

Comme le stipule justement le Journal du Geek, ces fonctions reposent sur l’empathie, la motricité fine, la prise de décisions imprévisibles ou l’intuition humaine : des paramètres que ChatGPT ne peut encore simuler avec pertinence.

Transformation de l’emploi ou disparition de métiers ? Le dilemme sociétal

L’automatisation ne rime pas forcément avec destruction

Futures Sciences et Les Echos soulignent que la disparition d’emplois pourrait être en partie compensée par la création de nouveaux rôles tournés vers l’exploitation, la supervision et le perfectionnement de ces IA. Le rapport d’OpenAI évoque en filigrane la naissance de dizaines de nouveaux métiers :

  • Entraîneur de modèles IA
  • Rédacteurs de prompts (prompt engineers)
  • Curateurs de données d’entraînement
  • Spécialistes en éthique algorithmique et biais cognitifs
  • Coach IA pour entreprise (audit d’usage IA + formation)

L’enjeu ne réside donc pas uniquement dans le remplacement mécanique des travailleurs, mais dans la transition vers une nouvelle économie où l’IA devient un outil que l’humain pilote, encadre et évalue.

78 millions de nouveaux emplois potentiels d’ici 2030

D’après une note récemment publiée par Les Numériques, l’IA pourrait générer plus de 78 millions d’emplois dans le monde à l’horizon 2030, notamment dans les domaines suivants :

  • technologie et cybersécurité
  • formation continue et reconversion professionnelle
  • marketing de la performance IA
  • outillage de l’IA (cloud, infrastructure, microservices)
  • gestion de l’interprétabilité et efforts de recherche IA transparente

En d’autres termes, si certaines professions disparaissent, d’autres — encore inconnues ou émergentes — façonneront le monde du travail de demain.

ChatGPT dans l’entreprise : usages concrets et mutations du quotidien

Communication, documentation, support : les fonctions déjà transformées

Comme le notent Les Echos et Siècle Digital, l’intégration de ChatGPT dans le quotidien des PME et grands groupes s’accélère depuis début 2024. Concrètement, voici comment :

  • Service client automatisé : bots GPT entraînés sur des bases internes
  • Comptes rendus de réunions générés automatiquement
  • Synthèses de rapports longues désormais générées en quelques secondes
  • Aide à la rédaction marketing (emails, fiches produits, publications sociales)
  • Traduction multilingue sur documentation technique ou support interne

Un gain de productivité… mais pas pour tous

Toutefois, une étude récente publiée sur Les Numériques nuance les résultats : dans certaines professions, ChatGPT ne renforce pas la productivité. C’est notamment le cas dans les métiers requérant une analyse critique croisée, ou un processus créatif non linéaire : architectes d’information, stratégistes branding ou profils juridiques de haut niveau.

Ces limites rappellent que l’IA doit être utilisée comme un levier de délégation sur des tâches bien définies, et non comme un substitut universel.

ChatGPT : entre bouleversement du travail et opportunités à saisir

ChatGPT n’est plus un simple phénomène technologique : c’est un moteur de transformation sociétale d’une ampleur comparable à Internet ou à la révolution industrielle. Son influence touche autant les métiers que les organisations, les compétences que les structures économiques.

Le remplacement de 44 métiers — comme l’indique l’étude d’OpenAI — ne doit pas être le signal d’un effondrement, mais le point de départ d’une adaptation urgente. La requalification des compétences, l’appropriation raisonnée de l’IA et la création d’un cadre éthique de gouvernance deviennent les piliers d’un avenir du travail hybride où l’humain et l’IA coexistent. Comprendre aujourd’hui les métiers vulnérables, c’est préparer demain les professions durables.

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