Depuis plus d’un demi-siècle, l’identité du tueur du “Zodiac” restait un mystère impénétrable pour les enquêteurs et passionnés d’affaires criminelles non résolues. Mais un tournant majeur semble avoir eu lieu récemment, grâce à l’intervention d’un allié inattendu : l’intelligence artificielle. Selon les dernières informations relayées par BFM, des techniques d’analyse basées sur l’IA pourraient avoir permis de lever le voile sur l’auteur présumé de cette série de meurtres qui a terrorisé la Californie dans les années 1960. Cette possible avancée spectaculaire remet sur le devant de la scène cette énigme historique, tout en illustrant la puissance croissante des algorithmes dans le domaine de l’investigation criminelle.
Le cold case du Zodiac : un mystère criminel vieux de 50 ans
Une affaire emblématique de l’impunité
Le “Zodiac” est un tueur en série américain actif principalement dans la région de la baie de San Francisco entre 1968 et 1969. Il est célèbre non seulement pour ses crimes, mais également pour avoir envoyé des lettres cryptées aux médias, dans lesquelles il revendiquait les meurtres et narguait les forces de l’ordre. Cinq meurtres lui sont officiellement attribués, bien que le tueur ait affirmé en avoir commis plus d’une trentaine.
Des décennies d’enquêtes ont mobilisé des centaines d’agents, d’experts en décryptage et d’enquêteurs indépendants, sans qu’aucune identification formelle ne soit établie. L’affaire a inspiré une multitude de livres, documentaires et même un film à succès. Parmi les suspects évoqués au fil du temps : Arthur Leigh Allen, Richard Gaikowski, ou plus récemment Gary Francis Poste. Mais jusqu’à aujourd’hui, aucune preuve irréfutable n’a pu sceller l’identité du meurtrier.
Quand l’intelligence artificielle entre en scène pour résoudre une énigme historique
Des algorithmes utilisés pour analyser des lettres manuscrites et cryptées
Ce qui aurait changé la donne récemment, c’est le recours à des techniques avancées d’intelligence artificielle pour réexaminer les indices existants, en particulier les lettres envoyées par le Zodiac. D’après les informations relayées par BFM dans un article daté du 26 décembre 2025, l’IA a été mobilisée pour analyser les messages cryptés du tueur, notamment ceux qui étaient restés indéchiffrables pendant des décennies.
À travers des outils de reconnaissance optique de caractères (OCR), de traitement automatique du langage (NLP) et d’analyse de fréquence, l’IA a permis de décrypter certains messages en les comparant à des bases de données géantes de textes et de styles linguistiques. Ces résultats ont été croisés avec des profils de suspects anciens, établissant des corrélations statistiques fortes entre certains éléments linguistiques des lettres du Zodiac et des écrits connus d’un individu aujourd’hui décédé.
L’IA appliquée à la reconnaissance d’écriture manuscrite
En plus de l’analyse linguistique, une autre IA spécialisée dans la reconnaissance d’écriture manuscrite aurait joué un rôle décisif. En s’appuyant sur l’écriture cursive du Zodiac, l’algorithme a comparé des milliers d’échantillons manuscrits numérisés, issus d’archives publiques ou d’anciens documents judiciaires. Ces comparaisons ont mis en évidence une concordance significative avec les écrits d’un suspect connu des autorités, dont l’identité n’est pour l’instant pas révélée.
L’IA contre les limites humaines : la relecture froide des dossiers
Contrairement aux enquêteurs humains qui peuvent être influencés par des biais ou limiter leur attention à certaines hypothèses, les IA sont capables de parcourir intégralement des dossiers numériques volumineux, incluant rapports d’enquête, analyses médico-légales et témoignages. Dans le cas du Zodiac, des systèmes d’indexation sémantique ont permis de relier des éléments isolés entrés jusque-là sans corrélation claire.
Cette capacité à établir des connexions inédites a été cruciale pour reconstruire une hypothèse cohérente, que les enquêteurs traditionnels n’avaient peut-être pas envisagée à l’époque.
Quelles preuves et vérifications autour du suspect désigné par l’IA ?
Un nom potentiellement identifié, mais aucune confirmation officielle
Si l’article de BFM évoque la possible identification du tueur, il reste prudent quant à son identité exacte. Les autorités n’ont pas encore confirmé officiellement les conclusions présentées. Toutefois, la force probante des résultats fournis par l’IA reposerait sur une double corrélation linguistique et manuscrite, renforcée par des connexions géographiques et temporelles relavant de l’analyse de big data.
Des sources proches du dossier évoquent également la réouverture d’enquêtes secondaires en lien avec le suspect présumé, notamment pour recouper les traces ADN partiellement exploitées auparavant.
Quels garde-fous méthodologiques pour une telle avancée ?
Dans les enquêtes criminelles, la prudence est de mise lorsqu’il s’agit de conclusions tirées d’intelligence artificielle. Le rôle de l’IA est ici celui d’outil d’aide à la déduction, non de substitut à la démarche judiciaire. Les éléments dévoilés par les technologies doivent être validés par des données médico-légales tangibles, comme des ADN ou empreintes digitales, pour être recevables en justice.
Néanmoins, la précision des algorithmes modernes — fondés sur l’apprentissage supervisé, les réseaux neuronaux convolutionnels ou les modèles de langage préentraînés — leur permet aujourd’hui de fournir des hypothèses d’une fiabilité croissante, surpassant parfois l’intuition humaine.
L’impact croissant de l’IA dans les affaires criminelles non résolues
Un usage de plus en plus accepté par les corps judiciaires
Le recours à l’intelligence artificielle pour des cas anciens n’est plus rare. Des cold cases comme ceux de l’“East Area Rapist” (identifié en 2018 grâce à des correspondances ADN et à une base de données généalogique privée) avaient déjà démontré le potentiel de la technologie dans les dossiers stagnants.
Les armées, les polices et de nombreuses structures judiciaires intègrent désormais des cellules de data science criminelle. Ces entités utilisent des IA pour :
- réanalyser les preuves ADN supprimées ou « froides » via des bases de génétique moderne
- modéliser les profils comportementaux criminels à partir d’entretiens ou d’écrits
- appliquer le machine learning sur d’anciens fichiers vidéos ou audio, parfois de mauvaise qualité
Quand l’IA révèle ce que l’humain ignorait : vers une justice augmentée
Cette affaire du Zodiac symbolise surtout le basculement vers une ère de « justice augmentée », où l’intelligence artificielle ne remplace pas les enquêteurs, mais les assiste dans une démarche plus exhaustive, objective et exhaustive. Ce processus a aussi un impact émotionnel pour les familles des victimes, qui gardent l’espoir de voir enfin justice rendue, parfois après plusieurs décennies de silence.
Dans le cas du Zodiac, selon les sources médiatiques, l’IA aurait permis d’extraire plus d’une centaine de points de convergence entre les données historiques et un individu étudié, une charge statistique qui renforce grandement la piste.
Perspectives futures : la promesse ou les risques d’une IA judiciaire ?
Une collaboration technico-judiciaire à encadrer
L’appropriation de l’IA dans les services judiciaires pose aussi des questions éthiques. Qui est propriétaire des jeux de données analysés ? Quelle est la transparence des algorithmes utilisés ? Et surtout, quels biais peuvent encore fausser les conclusions si les jeux de données sont incomplets ou mal étiquetés ?
Les autorités devront répondre à ces enjeux via :
- des procédures de validation croisée par des experts humains
- des audits réguliers des outils d’IA judiciaires
- l’encadrement légal de l’usage de données privées ou sensibles
Vers une généralisation de l’IA pour les affaires classées
La réussite potentielle de l’IA dans le cold case du Zodiac pourrait ouvrir une vague de réexamens d’affaires classées dans le monde entier. Les organismes comme Interpol ou le FBI pourraient déployer des protocoles d’analyse algorithmique à grande échelle pour des dossiers internationaux.
Ce mouvement pourrait également stimuler le développement de start-ups spécialisées en forensic tech, déjà en forte croissance en 2024, et favorisées par l’investissement public dans les technologies de sécurité et de justice prédictive.
Un tournant technologique et émotionnel dans l’histoire du true crime
Au-delà de l’impact judiciaire, cette avancée technologique redonne vie à une affaire emblématique de la culture criminelle contemporaine. Le Zodiac a fasciné, effrayé, inspiré, pendant plus d’un demi-siècle. Que l’intelligence artificielle parvienne à lui ôter son masque grâce à une lecture froide et algorithmique des faits ne fait qu’illustrer la puissance des outils numériques modernes lorsqu’ils sont mis au service de la vérité.
Alors que l’on attend encore des confirmations officielles des autorités compétentes quant à l’identification définitive et juridiquement recevable du tueur du Zodiac, une page semble bel et bien en train de se tourner. Et elle a été écrite, non par un détective solitaire… mais par une machine.
En conclusion, l’intelligence artificielle démontre une fois de plus son potentiel transformateur dans des domaines où l’intuition humaine atteint ses limites. Le cas du Zodiac, devenu quasiment mythologique dans l’histoire criminelle américaine, pourrait enfin connaître son épilogue, ouvrant la voie à une nouvelle ère de résolution des crimes par la puissance des données et des algorithmes. Une dynamique à suivre de très près dans les évolutions futures de la justice et de la technologie.









